La citation fait référence à la cuisson dans du lait (ou un autre liquide), et non à l'utilisation du lait comme marinade (de pré-cuisson) pour attendrir la viande. Dans ce contexte, il importe seulement que la viande soit cuite dans de l'eau (le lait, bien sûr, est surtout de l'eau).
Lorsque l'eau atteint son point d'ébullition, une partie s'évapore, ce qui refroidit le liquide restant, de sorte que tout reste juste en dessous du point d'ébullition (212°F au niveau de la mer). Un morceau de viande nu, dont certaines parties dépassent le point d'ébullition de l'eau, commence à se dessécher à mesure que l'eau s'évapore. Si vous faites cuire ce même morceau de viande dans un liquide, le liquide environnant s'évaporera, de sorte que la viande ne se dessèche jamais vraiment (tant qu'il y a suffisamment de liquide) et reste en dessous du point d'ébullition.
Cependant, il y a une différence entre le fait de ne pas se dessécher et le fait d'être vraiment tendre. La tendreté ne se limite pas à la simple teneur en eau. La plupart des viandes, si elles dépassent 200°F tout du long, ne seront PAS très tendres, même si elles n'ont pas perdu une quantité significative d'humidité par évaporation. Certaines pièces de viande, cependant, deviendront très tendres si elles sont maintenues à cette température pendant plusieurs heures, lorsque divers tissus conjonctifs finissent par se décomposer. Il est nécessaire de conserver cette viande dans un liquide pendant la cuisson afin qu'elle ne se dessèche pas (perte d'humidité) pendant qu'elle est doucement attendrie par la chaleur. C'est ce qu'on appelle le braisage ou le ragoût, et on le fait généralement avec du bouillon et/ou du vin pour lui donner plus de saveur.